17/09/2014
Le radeau de la Méduse. Publication n°21
Chers amis, j'espère que vous avez passé un bon été, la rentrée est maintenant derrière vous. Vous allez pouvoir profiter à nouveau d'un peu de lecture car le blog fait lui aussi sa rentrée. Après vingt articles publiés au cours de l'année passée, une deuxième année commence avec de nombreux thèmes qui vont continuer à illustrer l'oeuvre du peintre Alfred Courmes. Les "Sirènes de Courmes" vous ont accompagnés cet été, elles sont encore présentes sur le "radeau" que Courmes a imaginé.
"Le radeau de la Méduse", 1963, Huile sur toile (200 x 255 cm) coll. part.©adagp
"Le radeau de la Méduse", 1963, Encre, gouache et aquarelle (25 x 31,5 cm) coll. part. ©adagp
Un peu d'histoire:
Alain Bombard
Médecin et biologiste français (Paris 1924 - Toulon 2005).
En 1951, interne à l'hôpital de Boulogne-sur-Mer, il est confronté aux conséquences dramatiques d'un naufrage dans lequel 43 marins périssent à quelques encâblures du port. Peu à peu, il se persuade que bien des morts pourraient être évitées si l'on équipait les bateaux d'un matériel de sauvetage adéquat et si des consignes simples étaient édictées pour le cas où des hommes seraient perdus en mer. Pendant six mois, il se consacre à l'étude des embarcations de sauvetage et de leur équipement, à l'analyse chimique de l'eau de mer, à des recherches sur la composition du plancton et de la chair des poissons afin de déterminer leur valeur nutritive. Il arrive à certaines conclusions, mais, pour démontrer le bien-fondé de ses théories, il tient à se mettre lui-même dans la situation du naufragé qui ne doit compter que sur les ressources de la mer. C'est ainsi qu'il se lance d'abord dans la traversée de la Méditerranée avec un compagnon de voyage sur un canot-radeau pneumatique, boudin de caoutchouc gonflable muni d'une voile et dont les extrémités sont réunies à l'arrière par un panneau de bois. Les deux « naufragés volontaires » se nourrissent exclusivement de plancton en petite quantité qui assure leur ration quotidienne en vitamine C, antiscorbutique, et des poissons qu'ils pêchent. Les poissons leur fournissent également de l'eau douce : Alain Bombard avait effectué en laboratoire des expériences qui avaient montré que l'on pouvait, en pressant leur chair, extraire le jus qu'elle contient. Pour ne pas se déshydrater, ils boivent aussi de l'eau de mer pendant de courtes périodes.
Après la Méditerranée, Alain Bombard s'attaque à l'Atlantique. Il veut prouver que la survie en mer est possible pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Cette fois, il est seul sur son radeau pneumatique, baptisé l'Hérétique. Il quitte Tanger le 13 août et parvient sans encombre à la Grande Canarie après onze jours de navigation. Il reprend la mer le 19 octobre, essuie une tempête et sa voile se déchire. Mais il parvient à réparer et continue sa route. Le poisson est abondant, surtout les daurades. Après soixante-cinq jours de mer, il arrive enfin en vue de l'île de la Barbade. Il a traversé l'Atlantique sans entamer les vivres de secours qui se trouvent sous scellés à bord de l'Hérétique. Cependant, il a maigri de vingt-cinq kilogrammes, a perdu les ongles de ses orteils, a souffert d'éruptions cutanées et de graves troubles oculaires. Le récit de sa traversée, Naufragé volontaire, publié en 1953, constitue un précieux témoignage sur les conditions de survie en mer.
(www.larousse.fr)
"Le radeau de la petite Méduse aztèque", 1963/1987, Huile sur toile (114 x 146 cm) coll. part. ©adagp
Un peu de culture:
Le Radeau de La Méduse est une peinture à l'huile sur toile, réalisée entre 1818 et 1819 par le peintre et lithographe romantique français Théodore Géricault (1791-1824). Son titre initial, donné par Géricault lors de sa première présentation, est Scène d'un naufrage. Ce tableau, de très grande dimension (491 cm de hauteur et 716 cm de largeur), représente un épisode tragique de l'histoire de la marine française : le naufrage de la frégate Méduse, qui s'échoue sur un banc de sable au large des côtes de l'actuelle Mauritanie, le 2 juillet 1816. Au moins 147 personnes se maintiennent à la surface de l'eau sur un radeau de fortune mais seuls quinze vont survivre et embarquer le 17 juillet à bord de L’Argus, un bateau venu les secourir, après avoir enduré la faim, la déshydratation, la folie et même le cannibalisme. L’événement devient un scandale d'ampleur internationale, en partie à cause du capitaine français, un noble servant la monarchie restaurée depuis peu, et jugé responsable du désastre, en raison de son incompétence.
Plus de détails: lien vers Wikipédia
"Le Radeau de la Méduse", T. Géricault, 1818/19, Peinture à l'huile (491 x 716 cm) Musée du Louvre.
Un peu de mythologie:
De l’union entre deux divinités marines, Phorcys et Céto, naquit les Gorgones, trois filles nommées Sthéno (la forte), Euryale (l’errante par le monde) et Méduse (la rusée). Sthéno et Euryale étaient immortelles et Méduse mortelle.
Ces sœurs étaient célèbres pour leur beauté éblouissante en particulier Méduse, qui possédait une chevelure exceptionnelle. Poséidon, dieu de la Mer, s’éprit de cette magnifique créature et s’unit à elle dans un temple consacré à Athéna. À cette insulte, Athéna décida de se venger et transforma les Gorgones en monstres repoussants : leur chevelure fut métamorphosée en un grouillement de serpents, leur bouche fut dotée de défenses de sanglier, leurs doigts furent remplacés par des griffes de bronze et des ailes aux écailles d’or leur poussèrent dans le dos.
À partir de ce moment là, les Gorgones furent redoutées par les hommes et les dieux car quiconque croisait leur regard était aussitôt changé en statue de pierre. Pourtant, Persée, fils de Zeus et de Danaé, finit par vaincre Méduse, sans être pétrifié. Athéna guida sa main et lui prêta son bouclier poli comme un miroir afin que Persée puisse voir le reflet de Méduse sans être pétrifié par son regard et Hermès lui offrit une épée qui ne se tordait pas et qui ne se cassait pas. Grâce à ces aides précieuses, Persée parvint à trancher la tête de Méduse. Mais cette dernière était enceinte lorsqu'elle fut décapitée, et de son corps naquirent les fils de Poséidon, Chrysoar et Pégase, le cheval ailé .
Études pour "Le radeau de la Méduse", 1963 et 1964, Encre et gouache, coll. part. ©adagp
Dessin pour l'eau- forte "Le radeau de la Méduse", 1964, Mine de plomb (24 x 31 cm) coll. part. ©adagp
"Le radeau de la Méduse", 1964, Eau-forte (25 x 31,5 cm) ©adagp
Un peu d'humour:
"Astérix légionnaire", R. Goscinny et A. Uderzo, 1967
En savoir plus:
"Le radeau de la Méduse", 1963, a été exposé:
- 1963, XIXe Salon de Mai, Musée d’art moderne de la ville de Paris, du 28 avril au 19 mai.
- 1979, Rétrospective, musée de Peinture, du 16 mai au 20 août, Grenoble.
- 1986, Exposition particulière, Galerie Jean Briance, 10 avril au 31 mai (61 toiles, dessins et aquarelles), Paris
- 1989, Rétrospective, musée de l’Hospice Saint-Roch, du 21 octobre au 17 décembre, Issoudun.
"Le radeau de la Méduse", 1963, a été publié:
- Jean-Marc Campagne, Alfred COURMES, Prospecteur de mirages entre ciel et chair, Photographies de Robert Doisneau, Jacqueline Hyde, Marc Vaux. Eric Losfeld Editeur, 1973, p. 71.
- Vitalie Andriveau – Gilles Bernard, Alfred COURMES, Préface de Michel Onfray, le cherche midi, 2003, p. 133.
Les études pour "Le radeau de la Méduse", 1963, ont été exposées:
- 1979, Rétrospective, musée de Peinture, du 16 mai au 20 août, Grenoble.
- 1979, Exposition particulière, Galerie Jean Briance, 4 octobre au 24 novembre (41 dessins et esquisses), Paris.
Les études pour "Le radeau de la Méduse", 1963, ont été publiées:
Vitalie Andriveau – Gilles Bernard, Alfred COURMES, Préface de Michel Onfray, le cherche midi, 2003, p.130-132.
"Le radeau de la petite Méduse aztèque", 1963/1987, a été exposé:
- 1988, 43e Salon de Mai, Grand Palais, du 10 au 29 mai, Paris
- 1989, Rétrospective, musée de l’Hospice Saint-Roch, du 21 octobre au 17 décembre, Issoudun.
"Le radeau de la petite Méduse aztèque", 1963/1987, a été publié:
Vitalie Andriveau – Gilles Bernard, Alfred COURMES, Préface de Michel Onfray, le cherche midi, 2003, p. 173.
"Le radeau de la Méduse" (Eau-forte), 1964, a été exposé:
1986, Exposition particulière de gravures, Galerie Berggruen, Paris.
10 épreuves tirées en 1964.
35 épreuves numérotées et signées plus 2 épreuves d’artiste tirées en 1986.
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